Chroniques d'une épidémie

Deux mille vingt-deux

Le même rituel, un mug chaud fleurant le lady grey posé près du MacBook, la lumière qui filtre à travers la fenêtre orientée à l’ouest et me rappelle une aube naissance un matin de novembre 1841 dont la description ancienne apporte espoir et optimisme à ce premier jour de l’année. Il y aurait tant à dire, tant à écrire. Pourtant les idées s’enfuient, les mots me boudent. Un voile blanc et brumeux semble avoir envahi mon esprit me laissant seul face à des idées creuses et les incertitudes sur les années à venir.

2019, 2020, 2021, 2022… les nombres s’égrènent mais la «pandémie» n’en finit plus, savamment entretenue par un discours anxiogène et des mesures inutiles mais nécessaires pour maintenir les peuples d’Europe dans un état de servitude volontaire. Les enjeux nous dépassent : politiques, économiques. La situation apocalyptique dépeinte par le gouvernement et les décisions prises pour y répondre contrastent avec la réalité que nous suggèrent les «données» et notre quotidien. Quand avons-nous cessé de nous fier à notre intuition ?

Les dernières heures de l’années ont vu poindre toujours plus de haine et de bêtise. En témoignent les vœux sur Twitter de Raphaël Enthoven, qui se croit philosophe, excluant les «anti vaxx» opposés à la vaccination à ARn messager qu’il traite de cons et de monstres. Propos peu différents de ceux utilisés par le ministre de la santé pour convaincre d’adopter le projet de pass vaccinal en commission. Paroles obscènes qui s’ajoutent à celles nombreuses qui ponctuèrent l’automne dépeignant l’opposant aux mesures sanitaires comme un paria à bannir de la société dont il ne devrait plus attendre aucune solidarité. Certains allant même jusqu’à proposer, à l’instar du député LR, Sébastien Huyghe qu’une partie des frais d’hospitalisation restent à la charge des patients covid non vaccinés où n’ayant pas de pass vaccinal à jour. Les bons mots fleurissent, on s’amuse sur les plateaux télé. Sur LCI, Nastasia Colosimo, docteur en science politique, déclare que « laisser mourir les non-vaccinés est un bon moyen de sélection naturelle ». Remplacez non-vaccinés par juifs, syndicalistes ou immigrés : quel tollé ! Qui se rappelle 1987 ? Sur le plateau de « L’heure de vérité », interrogé par Albert Du Roy sur les moyens de prévention contre le SIDA, Jean Marie Le Pen évoquait l’inquiétude du personnel médical en contact avec les malades. Pour le président du Front national, un «sidaïque» était contagieux «par sa transpiration, ses larmes et sa salive», il souhaitait donc le voir enfermé «comme un lépreux» dans un «Sidatorium». Nous y sommes. Mais face à un virus autrement moins mortel que le SIDA dans les années 80.

L’incertitude règne. Néanmoins l’arrivée du variant Omicron dans la danse semble rebattre les cartes. En Afrique du Sud, où il est apparu, il n’a pas entrainé de conséquences graves, ses symptômes étant ceux d’un rhume. Sa contagiosité serait moindre que Delta. C’est ce que laisse penser la comparaison des «vagues» épidémiques en Afrique australe corroborée par l’analyse moléculaire réalisée par le professeur Jacques Fantini de l’université d’Aix Marseille qui évoque un index de transmissibilité égal à 3,90 pour Omicron contre 10,67 pour Delta. Son étude converge avec celle de l’University of California. Ses résultats posent question au vue de la vitesse de propagation du virus en Europe et du nombre de cas. D’autres études, allemande et danoise, montrent que Omicron touche davantage que les autres variants les personnes vaccinées (89,7% chez les 2 ou 3 doses) et peu les non vaccinés (8,5%). Bref, Omicron pourrait sonner le glas de la politique de vaccination de masse et du cortège de mesures liberticides et vexatoires qui l’accompagne. Certains pays semblent d’ores et déjà avoir changé de stratégie. Israël reculerait sur la quatrième dose, l’Espagne allégerait les restrictions comme pour laisser se diffuser le virus, l’Australie abandonnerait sa doctrine «zéro covid».

Dans le même temps une course de vitesse semble engagée entre la macronie qui souhaite à toute force imposer un pass vaccinal et le virus. Il aura fallu un mois et demi à Omicron pour atteindre son pic de contaminations en Afrique du sud. La variant est apparu en France début décembre, si le pic de contamination se situe autour du 15 janvier, il coïncidera avec la possible mise en application du pass vaccinale et Macron et ses sbires auront beau jeu de faire croire que la fin de l’épidémie est le résultat des mesures prises ! Compte tenu du climat anxiogène qui règne et de la nécessité psychologique pour les vaccinés de continuer de croire qu’ils ont fait les bons «choix», le pari du gouvernement peut fonctionner.

Reste que la France n’est pas seule au monde. La doxa gouvernementale commence à se fissurer face aux comparaisons avec d’autres pays. Les voix discordantes se multiplient malgré les tentatives du pouvoir de faire taire ceux qui dérangent : convocation des professeurs Peronne et Raoult devant le conseil de l’ordre des médecins, suppression du compte Twitter de l’épidémiologiste de l’INSERM Laurent Toubiana, censure du professeur Jean-Michel Claverie par LinkedIn. Peu à peu la chape de mensonges et d’abus de pouvoir qui musèle médecins et journalistes commence à craquer. Les distributions de médailles, légion d’honneur pour Buzyn et Delfraissy, n’empêche pas le vent de tourner.

On la sent cette brise légère qui caresse nos joues. Cette risée qui parcourt l’ondes des idées et des connaissances. La bascule est proche qui permettra enfin de s’éloigner de ces terres arides où les covidistes imposent leurs croyances et bousculent nos vie depuis deux ans. Chacun s’abritera alors derrières ses certitudes. Les uns penseront que tout s’est arrêté grâce à eux, les autres aussi. Peut-être verra-t-on certains vaccinés tomber brusquement malades, peut-être pas. Chance, malchance, comment savoir ?

L’analyse détaillée de la protéine Spike du variant Omicron n’obéirait à aucune logique de sélection mais plutôt à une absence de contrôle immunologique et à des traitements antiviraux pouvant favoriser l’apparition de mutation. Omicron pourrait être la conséquence involontaire de la détermination de l’homme à vouloir contrer l’épidémie. S’il s’avère que Omicron est le virus ultime, celui qui provoquera enfin une immunisation naturelle massive, on devra admettre que personne ne peut rien prévoir. Chance, malchance, comment savoir ?

Se peut-il que la pandémie, souhaitée parait-il par les tenants du Great Reset, se retourne contre eux et provoque un effondrement du système néolibéral qu’ils souhaitent préserver ? Chance, malchance, comment savoir ?

Notre intuition nous guide. Nous savons en général ce qui est bon pour nous, ce qui est toxique. Mais pas toujours. Certains gourmets amateurs de champignons en font l’expérience (unique) en se laissant berner par l’amanite phalloïde, son odeur douce et sucrée qui rappelle celles des pétales de rose. Le principe de Dunning-Kruger explique ce que Charles Darwin exprimait par un aphorisme célèbre : « L’ignorance engendre plus souvent la confiance que la connaissance ». Nous traversons une terrible période où l’ignorance semble devenue reine. Bon nombre de gens veulent juste revenir à avant et sont prêts à sacrifier leur santé pour une dose régulière d’ARn messager sans se poser de question quant aux éventuels effets secondaires. L’ignorance engendre la confiance. Le virologue et directeur de recherche au CNRS Jean-Marc Sabatier a pourtant prévenu : les vaccinations répétées pourraient avoir des conséquences graves sur le système immunitaire et engendreraient des maladies auto-immunes. La balance bénéfice-risque ne penche définitivement plus vers la vaccination. Chance, malchance, comment savoir ?

Comme le mentionne un ami, l’année qui se présente va être vertigineuse ! Les scénarios possibles demeurent innombrables et débordent la crise sanitaire qu’on essaie maladroitement de nous vendre par médias interposés. Il n’est pas nécessaire d’avoir lu Foucault, Illich, ou Gorz pour sentir que quelque chose d’autre est en train de se passer. Quelque chose qui nous dépasse, qui touche d’avantage à la crise de civilisation qu’à la chronologie d’un coronavirus probablement échappé, volontairement ou non, d’un laboratoire à Wuhan provoquant un saisissement que seule égale la contemplation d’un ciel étoilé en été. Dix mille milliards de milliards d’étoiles. Dix mille milliards de milliards de possibles.

Bonne année.

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