Chroniques d'une épidémie

Cimetière marin

Nous sommes samedi. Dans 15 jours c’est Noël. La bruine hivernale vient de cesser. Place des Lices des passants masqués remontent en direction de la cathédrale Saint Pierre sous les éclairages froids et bleuâtres que la ville a fait installer pour les fêtes. Les boules lumineuses se balancent lentement au dessus des têtes des chalands et des promeneurs, évoquant des virus géants qui scintilleraient dans la ville. Ultime rappel subliminal de la période folle et ubuesque que nous traversons. Je songe en les regardant qu’il y a deux ans déjà le sars-cov 2 était présent. Il se répandait à bas bruit parmi des populations candides. On mourrait de la grippe. Qui se rappelle que cette infection respiratoire a tué 18 000 personnes l’hiver 2014/15 ? 53 000 morts en 5 ans de 2015 à 2019 ! La grippe on connait, on vit avec, depuis toujours. Ces chiffres sont pourtant à rapprocher de ceux publiés par Santé Publique France : la covid aurait fait 26 669 victimes en 2020, 28 144 depuis le début de l’année 2021. Le dimanche 27 décembre 2020, à l’hôpital René-Muret de Sevran, Samira Mzouri démarrait la campagne vaccinale en France en injectant Mauricette, 78 ans, dont on n’a aucunes nouvelles depuis. Campagne vaccinale qui n’a empêché ni un troisième confinement, ni une augmentation des décès, ni la continuité de mesures inutiles, dangereuses et vexatoires, ni la flambée épidémique que nous connaissons actuellement depuis qu’un ministre tout droit sorti d’un passé que nous souhaitons oublier, a ordonné que l’on teste d’avantage nos enfants.

Des médecins suggèrent que le taux de létalité de la maladie serait réduit dans un rapport de un à vint suivant que l’on renvoie les gens chez eux avec du doliprane leur conseillant de contacter le SAMU en cas de difficultés respiratoires ou bien qu’on accepte de les traiter en ambulatoire avec un protocole à base de Hydroxychloroquine/Ivermectine, Azithromycine, zinc et vitamine D. Combien de décès aurait-on pu éviter ? Combien de vies détruites ? La doctrine du tout vaccinal l’a emporté drainant dans son sillage une macabre contingence et la fin annoncée de nos libertés. Partout pourtant des réseaux se mettent en place. On se rassemble pour lutter contre la tyrannie néolibérale. La réinformation s’étend aux médias mainstream où quelques journalistes et chroniqueurs osent enfin tenir un discours qui s’écarte de la doxa officielle. La fermeture imposée des discothèques réveille une jeunesse doublement injectée qui a voulu croire aux incantations gouvernementales promettant un retour à la vie d’avant à tous ceux qui accepteraient de se plier aux règles du pass-sanitaire, vaccination obligatoire déguisée. Je souffre pour tous ces adolescents et jeunes adultes qui constatent dans leur entourages les conséquences délétères de la potion magique inoculée dans leur sang : myocardites, thromboses, règles en continue, syndromes de Guillain-Barré, etc… Combien sont-ils à craindre désormais pour leur fertilité et leur santé ? Combien de maladies à prions, de cancers, de leucémie en devenir pour une population qui pensait abdiquer un peu de liberté pour vivre faisant confiance dans un état qu’elle pensait providentiel ? Autant de pathologies rentables pour Big Pharma, bien d’avantage que des traitements anciens à six sous et des modes de vie qui développement le système immunitaire !

« Le vent se lève… ! Il faut tenter de vivre ! » écrivait le poète. Quelle effroyable résonance l’épisode historique que nous vivons donne à ce vers de Paul Valery. La colère est passée. Ne pas se tromper d’ennemi. Accepter d’être montré du doigt, vilipendé. Egoïste pour les uns, assassin pour les autres. Tenir. Combien de temps encore ? Verra-t-on en France des commerces tagués « N’achetez pas chez les non vaccinés » comme c’est le cas en Allemagne ? Boucs émissaires commodes pour canaliser les peurs et les angoisses d’une population prenant lentement conscience qu’elle s’est faite avoir. Dans le Morbihan nous sommes encore 24 000 adultes à ne pas avoir abdiqué notre santé. L’essentiel des personnes qui me déclarent avoir refusé l’injection sont des séniors dont on pourrait croire qu’ils sont tous vaccinés. Certains sont en conflit avec leurs enfants qui leurs refusent le droit de voir leurs petits enfants. J’ai été frappé en visionnant le premier Doctothon qui s’est terminé samedi 11 décembre, un live de 24 heures permettant à plus de 300 docteurs de s’exprimer chacun à tour de rôle pour apporter leur éclairage à la « crise sanitaire », de constater que l’essentiel des participants étaient des médecins en fin de carrière. Il est certes plus facile de témoigner quand on n’a plus rien à perdre.

Tenter de vivre, donc. Exister autrement. S’accommoder des contraintes. Habiter le monde différemment. Des amitiés se défont, d’autres se créent. Les avenirs possibles imposent le changement. La pandémie de mars 2020 m’a projeté dans un univers parallèle. 46 chroniques, 200 pages ! « L’air immense ouvre et referme mon livre ». Chaque jour invente ma nouvelle existence dont j’entrevois à peine le nouvel horizon. Tout s’effondre, tout se crée. Aurais-je pensé expérimenter de mon vivant les théories foucaultiennes biopolitiques de « l’étatisation du biologique » ? La société de contrôle chère à Deleuze ? L’asservissement médical prédit par Ivan Illich ? La dépression, voire la menace d’effondrement qui pèsent sur l’économie mondiale prophétisées par André Gorz ? Tout s’emballe. Les masques, la terreur s’installent. Pénurie d’acier, d’électroménager, de jouets. Risque de black-out énergétique. Tensions diplomatiques. Banalisation des idées de l’extrême droite. Que faire quand je lis le commentaire d’un maire qui déclare à propos des manifestants anti-pass du samedi qu’ils « perturbent le travail des commerçants, les familles qui se baladent le samedi et que c’est grave » ? Lui envoyer la biographie de Jean Moulin ? Que répondre à cette restauratrice non vaccinée qui me déclare que bientôt elle n’aura plus le choix ? Comment réagir face à une amie médecin qui ne veut surtout pas de polémique quand on évoque le covid ? Je suis un parmi 24 000, un parmi 20 millions dont beaucoup d’enfants. Résistant ni par devoir, ni par nécessité. Résistant parce que je ne sais pas faire autrement. Poser des limites et s’y tenir : pas de masque en extérieur, pas de pass sanitaire pour la vie quotidienne, pas d’injection à ARN messager ni pour moi ni pour mon fils. Dans certains états je serais hors la loi, risquant autant qu’un voleur ou un violeur d’enfants. En France la menace plane. Je n’oublie pas la leçon donnée par mes grands pères : l’un caché dans une cave à Cavaillon, l’autre arrêté par la gestapo sur dénonciation. Je sais que le pire est possible. Le meilleur aussi. L’espoir existe.

Commentaires sur “Cimetière marin

  1. Tout de ce petit texte, j’aurais pu l’écrire (moins bien) et le reprendre à mon compte.
    Tu as raison aussi quand tu dis « que l’essentiel des participants étaient des médecins en fin de carrière. Il est certes plus facile de témoigner quand on n’a plus rien à perdre. »
    Je fais le même constat que parmi les soignants qui m’entourent, ou les 1200 qui, comme moi, ont signé la tribune « Une nouvelle religion vaccinale est née en Occident ». Il y a une majorité de gens plutôt sur la fin de leur carrière. Nous risquons moins. Aussi, nous avons été éduqué à la rébellion dans la liberté de nos années d’adolescence et de formation.
    Je partage. FT

    FT

  2. Texte remarquable, qui renvoie si bien l’air du temps. Nous vivons un temps d’accélération vers le pire. La société fait fi des valeurs qui lui permettent de faire, justement, société. Le pouvoir s’enfonce dans la stigmatisation des non-vaccinés. La pratique du bouc-émissaire lui permet de trouver un fusible facile, tant il est clair qu il mène les Français en bateau, et un bon nombre d’entre eux à la mort. Ainsi, les chiffres de la pharmacovigilance sont cachés et les anciens (ANSM, août 2021) sont effacés. Ainsi, le Pfizer gate, scandaleux, est « oublié », avec la complicité des médias français. Nous vivons un totalitarisme insidieux, maquillé en démocratie, un totalitarisme qui n’est pas moins étouffant, pour qui n’est pas conforme, que celui de l’ex-Urss. J’ai signé la Tribune de Lauren Mucchielli car oui, la religion vaxxxinale actuelle est bien morbide. Je suis moi aussi, comme beaucoup, en fin d’activité, j’ai dû anticiper ma retraite.

  3. Voilà
    Une fois de plus, touchée dans le mille de mes doutes, craintes, ébahissements perpétuels.
    Sentiment d’être engluée dans leur toile démoniaque
    Mais l’espoir, oui.
    Merci

  4. Cette période nous amène à renforcer notre Foi Souveraine celle qui détermine nos limites de territoires personnels et que RIEN ne peut franchir sans avoir eu notre analyse et aval convaincu
    Le Monde de Lumière sera TOUJOURS vainqueur de l ombre
    Aimons et Faisons ce que Nous voulons ( st Augustin)

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